prière araméen

Le sens du mot prière en araméen peut nous renseigner sur bien des aspects de nos pratiques spirituelles. Aujourd’hui, si je vous parle de prière et du fait de prier, cela est compris comme, demander quelque chose à Dieu. Dans les textes grecs que l’on trouve dans les évangiles, nous trouvons en effet le terme « euchomai », qui peut vouloir dire: prier, demander, vouloir ou souhaiter.

Et c’est effectivement ce qui est. Nous demandons, réclamons, souhaitons auprès de Dieu tout un tas de choses, une guérison, un signe, une parole, sa présence etc …

Nous sommes donc dans une attitude de recherche auprès de Dieu. Mais dans ces mêmes textes, Jésus dit que l’on a pas à rechercher n’importe quoi n’importe comment. Non, Jésus précise qu’il faut rechercher la volonté de Dieu. Le mot traduit par volonté est « thelema » et peut aussi dire, désir, plaisir ou choix.

Prier peut être rationalisé, si l’on peut dire ainsi, à: Rechercher auprès de Dieu, sa volonté, son désir.

Eh bien, il faut savoir que le mot prière en araméen est SLOTHA, de la racine SLA.

Se saisir du divin en nous

Littéralement, cela signifie, piéger ou tendre un piège. Si on conceptualise un peu le terme, se dégage l’idée de piéger, de capturer l’intention de Dieu.

C’est entrainer son esprit à capturer, à piéger, à saisir les paroles, volontés, désirs de Dieu pour notre vie en Christ.

Nous sommes appelés à comme apprendre à régler notre antenne intérieure pour capter les émissions divines. Si le royaume est, pour ce qui concerne notre vie incarnée, à l’intérieur de nous et si Dieu est esprit, souffle, alors c’est bien au-dedans qu’il nous faut travailler.

Passer par l’intériorité

De façon pratique, cela s’apparente complètement à ce que l’on appelle la méditation ou ce que j’appelle l’intériorité. Prière et silence seraient alors un pléonasme. Cependant, cela n’enlève en rien le fait que nous pouvons, à tout moment, verbaliser nos demandes, les deux pratiques peuvent coexister.

Enfin, les plus bavards me diront: « Mais nous devons aussi proclamer! ».

Oui, il faut proclamer … mais je ne comprends pas ce terme comme nécessairement crier ou prêcher. Proclamer veut aussi dire « rendre public », comme rendre visible ce qui est invisible. Rendre l’éclat extérieur d’une chose intérieure, cela s’appelle aussi la gloire.

Proclamer et glorifier sont souvent compris comme une action verbale, j’y vois personnellement, une action visible, publique d’incarnation, une action de vie.

Je ne veux plus parler de Dieu… je veux le vivre, l’incarner.

Pas de commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *